Alcool Au Volant 3

 

Des accidents évitables

L’alcool au volant constitue l’un des principaux risques dans la circulation routière. En 2020, 454 personnes ont été grièvement blessées et 28 autres ont été tuées dans des accidents dus à la consommation d’alcool. La majorité de ces derniers se produisent durant les nuits de week-end.

Médicaments et drogues

L’alcool, les médicaments et les drogues ne font pas du tout bon ménage. Les effets de ces substances peuvent se renforcer ou se modifier mutuellement. Si l’on doit prendre des médicaments, il faut donc absolument lire la notice d’emballage ou se renseigner dans une pharmacie sur les interactions possibles avec d’autres substances.

Que dit la loi?

En Suisse, le taux maximum d’alcool autorisé au volant est de 0,25 mg par litre d’air expiré, ce qui correspond à un taux de 0,5 ‰ dans le sang. Ces valeurs sont atteintes plus vite qu’on ne le pense.

Pour certains groupes de professions et les nouveaux conducteurs, les taux maximums sont fixés respectivement à 0,05 mg/l et à 0,1 ‰. Dans les faits, cela équivaut à une tolérance zéro.

Les personnes qui conduisent alors qu’elles présentent un taux d’alcool dépassant les limites légales sont passibles d’un retrait de permis, d’une amende, d’une réduction des prestations d’assurance ou même d’une peine privative de liberté.

L’alcool est un dangereux compagnon de route

L’alcool au volant n’est pas sans conséquences: un verre suffit en effet à altérer la capacité de conduire. Concentration et vision diminuent, tandis que le temps de réaction augmente. La consommation d’alcool accroît en outre la propension à prendre des risques ainsi que la sensation de fatigue, deux sources de danger en voiture ou à moto.

Au cours des cinq dernières années, la consommation d’alcool est impliquée dans un accident grave de la circulation sur neuf en moyenne. Malgré le recul des chiffres, tous ces accidents pourraient être évités. Souvent graves, ils ont généralement lieu la nuit et en particulier pendant le week-end.

Zéro pour mille pour les nouveaux conducteurs

Les jeunes sont particulièrement à risque. En tant que nouveaux conducteurs, ils ne maîtrisent pas encore parfaitement leur véhicule et leurs automatismes sont encore en phase de construction. Une altération même légère de leurs capacités suffit donc à augmenter le risque qu’ils aient un accident. Voilà pourquoi les nouveaux conducteurs sont soumis depuis quelques années à la règle du zéro pour mille.

Ingestion et élimination de l’alcool

Un verre «normal» de boisson alcoolisée (p. ex. 3 dl de bière, 1 dl de vin rouge ou 4 cl de liqueur) ingéré quand on a l’estomac vide provoque un taux d’alcoolémie de 0,3 ‰ en moyenne pour un homme de 80 kg et de 0,4 ‰ chez une femme de 58 kg. La concentration d’alcool dans le sang peut être calculée sur le site addictionsuisse.ch.

Beaucoup ignorent en outre que l’alcool s’élimine très lentement, avec seulement 0,1 à 0,15 ‰ par heure. Le sommeil n’aide pas à accélérer le processus. Après une soirée bien arrosée, une personne risque donc d’être encore incapable de conduire le lendemain matin. Quant aux autres remèdes de grand-mère, tels que le café ou les cornichons, ils ne sont pas plus efficaces.

Questions juridiques et arrêts du Tribunal fédéral

La Loi fédérale sur la circulation routière (LCR) est formelle: tout conducteur de véhicule doit être en possession des capacités physiques et psychiques qu’exige la conduite. Il est sinon considéré comme incapable de conduire. Les personnes en état d’ébriété ne doivent donc pas prendre le volant. Elles s’exposent sinon à de fortes amendes, à un retrait du permis de conduire, voire à une peine de prison.

Questions juridiques